Pourquoi le Digital Product Passport voit-il le jour ? Le défi des données dans la construction.
La croissance démographique constante et l'incessante quête de progrès ont ouvert la voie à des avancées remarquables, mais aussi à des défis environnementaux de taille. À mesure que les villes se développent et que les constructions s'améliorent, les répercussions de ces développements se manifestent clairement par le réchauffement climatique, l'épuisement de nos ressources, les dommages écologiques et l'amincissement de la couche d'ozone.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) met en évidence l'impact environnemental par un exemple parlant. Selon son rapport 2022, les constructions sont une cause majeure d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), responsables de 16 gigatonnes, soit 40 % des émissions annuelles de CO2 dans le monde. Le contraste est saisissant avec l'aviation, souvent critiquée pour son impact sur l'environnement, dont la contribution aux émissions mondiales de carbone est comparativement mineure (2,5 %).
En réponse à ces chiffres alarmants, la législation européenne évolue rapidement, poussant l'industrie de la construction vers plus de numérisation et de durabilité. La conformité à ces nouvelles réglementations n'est plus facultative, mais constitue un élément vital de la survie de l'industrie. Le secteur de la construction est confronté à des obstacles considérables, notamment en matière de gestion des données et de transparence. Le paysage actuel est entravé par des informations fragmentées sur les produits et les matériaux, ce qui entraîne des dysfonctionnements et des complications lors du suivi du cycle de vie des matériaux de construction.
Les DPP sont apparus comme une solution prometteuse pour résoudre ces problèmes. Ces passeports offrent un cadre numérique normalisé pour les informations sur les produits, afin de rationaliser la gestion des données et d'améliorer la transparence tout au long de la chaîne d'approvisionnement.